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Installation de clôture : Ce que dit la législation

Vous souhaitez rendre votre extérieur plus privé ou délimiter clairement votre terrain de celui de votre voisin ?

C’est une démarche tout à fait légitime. Que ce soit pour préserver votre intimité, sécuriser votre propriété, ou simplement éviter les regards indiscrets, l’installation d’une clôture est une solution efficace. Toutefois, avant de vous engager dans ce projet, il est crucial de bien comprendre la réglementation française en la matière. Les règles qui encadrent l’installation de clôtures sont strictes et peuvent varier selon la nature du terrain, la hauteur de la clôture, et la localisation géographique de votre propriété. Ne pas s’y conformer peut entraîner des conflits avec le voisinage ou des sanctions administratives.


Lorraine Menuiseries vous aide à passer en revue les principales dispositions légales à respecter pour une installation en toute sérénité et conformité.




 

Ce que dit la législation française sur la pose de clôtures

 

En droit français, une clôture est tout dispositif visant à délimiter une propriété privée, qu’il s’agisse de grillages, murs, haies, palissades ou tout autre type de séparation visible. La fonction première de la clôture est de marquer la limite d’un terrain, mais elle peut aussi avoir des objectifs de sécurité, d’intimité, ou de décoration. Le droit de clôturer son terrain est garanti par l’article 647 du Code civil, qui stipule que tout propriétaire a le droit d’ériger une clôture pour délimiter son bien. Cependant, cette liberté est encadrée par des règles qui varient selon l’emplacement et le type de clôture.

 

Si une clôture est installée à la limite de deux terrains voisins, elle devient “mitoyenne”, conformément à l’article 653 du Code civil.

 

Cela signifie que les propriétaires concernés partagent à la fois les droits et les obligations liés à la clôture, et toute décision concernant sa construction, modification ou entretien doit être prise conjointement.

 

Par ailleurs, chaque commune peut imposer des règles spécifiques à travers son Plan Local d’Urbanisme (PLU).

 

Notamment en ce qui concerne la hauteur, les matériaux ou l’apparence des clôtures. Certaines localités peuvent même interdire certains matériaux ou couleurs pour préserver l’harmonie esthétique du quartier.

 

Il est donc impératif de consulter le PLU de votre commune avant de commencer les travaux. De plus, certaines situations exigent une déclaration préalable de travaux, même si la clôture n’est pas mitoyenne. Cela est notamment requis si la clôture dépasse 2 mètres de hauteur, ou si le terrain se trouve dans une zone protégée, comme un site patrimonial ou à proximité d’un monument historique. Le non-respect de ces règles peut entraîner des sanctions, d’où l’importance de bien se renseigner en amont.


Quelles sont vos obligations légales si les clôtures sont mitoyennes ?


Lorsqu’une clôture est mitoyenne, les obligations des propriétaires sont encadrées par le Code civil. Conformément à l’article 653 du Code civil, les frais de construction, d’entretien et de réparation d’une clôture mitoyenne sont répartis de manière égale entre les voisins, qu’il s’agisse d’un grillage, d’un mur ou d’une autre forme de barrière. Il est fortement recommandé de formaliser un accord écrit avant de commencer les travaux, notamment pour le choix des matériaux, la hauteur de la clôture, et la répartition des coûts, afin d’éviter tout litige futur.

 

En ce qui concerne la hauteur, l’article 663 du Code civil impose des hauteurs minimales pour les murs dans les communes : 3,20 mètres dans les communes de plus de 50 000 habitants et 2,60 mètres pour celles de moins de 50 000 habitants. Cependant, il est crucial de consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune, qui peut imposer des restrictions supplémentaires sur la hauteur, les matériaux ou l’apparence des clôtures.

 

Un propriétaire a le droit de surélever une clôture mitoyenne sans l’accord de son voisin, mais la partie surélevée devient alors sa propriété exclusive, et il doit en assumer l’entretien intégral. Ce droit est exercé souvent pour des raisons de sécurité ou d’intimité, mais il est important de respecter les limites légales ou les restrictions du PLU.

 

Enfin, un propriétaire peut renoncer à son droit de mitoyenneté pour ne plus être tenu de partager les frais d’entretien ou de réparation. Cette renonciation doit être effectuée par acte notarié, conformément à l’article 656 du Code civil. En renonçant, le propriétaire perd aussi ses droits sur la clôture, qui devient alors la propriété exclusive du voisin.


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